La Russie exploite l'IA pour diffuser sa propagande astucieusement - Actus du 09/03/2025
Découvrez comment l'Ukraine aurait infiltré un centre russe de recrutement militaire pour mineurs, un développeur aurait saboté son employeur avec un Kill Switch, et la Russie explore l'usage de l'IA pour diffuser sa propagande. Plongez dans les dessous des cyberconflits modernes !
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L’Ukraine aurait piraté le centre de recrutement militaire des mineurs en Russie
Le FSB, le service de renseignement russe, accuse l'Ukraine d'avoir piraté des agences d'éducation nationaliste et militaire, notamment « Avangard » et « Yunarmiya ». Dans un communiqué du 6 mars 2025, la Russie affirme que les services de renseignement militaires ukrainiens (HUR) ont accédé aux comptes de messagerie de ces organisations, modifiant des fichiers avant de les diffuser dans les écoles de Moscou. L'objectif serait de collecter des données personnelles sur des adolescents pour les recruter dans des activités de renseignement et de sabotage. Viktor Kaurov, un responsable de ces organisations, a déclaré que leur site web avait déjà été ciblé depuis le début de l'invasion de l'Ukraine en 2022, subissant des attaques régulières, y compris des piratages et des attaques DDoS. Des groupes de hackers pro-ukrainiens, comme l'IT Army of Ukraine, ont revendiqué plusieurs attaques contre Yunarmiya, dont une en novembre où le site a été défiguré avec un message insultant à l'égard de Vladimir Poutine. Cette situation illustre la bataille politique qui se déroule également dans le cyberespace.
Sources :
Développeur coupable d'utiliser Kill Switch pour sabotage les systèmes de l'employeur
Un développeur de logiciels, Davis Lu, âgé de 55 ans et basé à Houston, a été reconnu coupable d'avoir saboté les systèmes de son ancien employeur, Eaton Corp, après avoir été rétrogradé en 2018. Lu, qui a travaillé pour cette entreprise de gestion de l'énergie de novembre 2007 à octobre 2019, a utilisé des logiciels malveillants et installé un "kill switch" pour perturber les opérations de l'entreprise. Ses actions comprenaient l'exécution de code en boucle infinie, épuisant les ressources d'un serveur de production et provoquant des pannes qui empêchaient les connexions des utilisateurs. Lu a également supprimé les profils d'utilisateurs de ses collègues et mis en place un "kill switch" qui verrouillait tous les utilisateurs si son compte était désactivé. Ce code a été activé automatiquement le jour de son licenciement, le 9 septembre 2019, entraînant la perte d'accès pour des milliers d'employés. De plus, Lu a effacé des données cryptées de son ordinateur portable lors de son départ. Le ministère de la Justice a estimé que ses actions avaient coûté à l'entreprise des centaines de milliers de dollars. Lu risque jusqu'à 10 ans de prison, mais la date de sa condamnation n'a pas encore été fixée.
Sources :
La Russie a trouvé un moyen habile de diffuser sa propagande à travers l’intelligence artificielle
La Russie utilise des stratégies de désinformation sophistiquées pour influencer l'opinion publique mondiale, ciblant désormais les modèles d'intelligence artificielle (IA) comme ChatGPT et Grok. Une enquête de NewsGuard, publiée le 6 mars, révèle que des contenus propagandistes, créés par un réseau nommé Pravda, ont été intégrés dans ces modèles d'IA. Un exemple marquant est une fausse information selon laquelle le président ukrainien Volodymyr Zelensky aurait interdit Truth Social, un réseau social lié à Donald Trump, alors que cette plateforme n'a jamais été accessible en Ukraine. Ce cas illustre comment la désinformation peut être assimilée par des IA et diffusée largement. Les agences de renseignement soulignent que le Kremlin utilise des sociétés tierces pour dissimuler l'origine de ces contenus. De plus, l'évolution des habitudes d'accès à l'information, avec des utilisateurs se contentant de résumés fournis par l'IA, pose un risque. Google a introduit un « mode IA » dans ses résultats de recherche, renforçant cette tendance. Les modèles d'IA, bien que imparfaits, semblent plus crédibles que les médias traditionnels, ce qui complique la vérification de l'information par les utilisateurs.
